Nombre de message : 161 Date d'inscription : 01/02/2018 Emploi/loisirs : Bibliothécaire Habitation : Un grand loft with mister Haggerty Célébrité choisie : Carly Rae Jepsen Multicomptes : Elliott, Barney,Lane,Nathan Gifs : Tombés d'en haut comme les petites gouttes d'eau que j'entends tomber dehors par la f'nêtre quand je m'endors le coeur en fête
Poseur de girouettes du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur toi, tombé en pamoison, avalé la ciguë goûté le poison qui tue
L'amour, l'amour encore et toujours
Mar 15 Mai - 22:42
Troublemaker
Lorsque je repensais à mon arrivée à Albuquerque, j’étais tiraillée entre le rire et les larmes. Bien évidemment, c’était toujours la première option qui prenait le dessus. Mais pourtant, on était bien passés près de la catastrophe. Jamais je n’avais eu aussi peur de perdre Ryan. C’était d’ailleurs sans doute pour cette raison, que j’avais longuement hésité, tremblante, sur le pas de la porte. La vérité, c’était que j’étais incapable de me faire à l’idée de continuer le voyage sans lui et son humour douteux.
Rester là à attendre je ne savais quel miracle, c’était peut être la meilleure des décisions qu’il m’aie été donné de prendre dans ma vie. Car c’est à cet instant précis, alors que la situation m’échappait totalement, qu’il a décidé de sortir cet écrin de sa poche. Je n’y comprenais rien. Depuis combien de temps avait il cette boite dans sa poche ? Pourquoi n’avait il rien dit avant ? Cette scène avait beau être surréaliste, la colère s’était dissipée. On en parlerait plus tard. Et c’était ce qu’on avait fait, au départ de sa sœur, après des réconciliations bien plus marrantes, dans notre lit.
Depuis ce jour, de l’eau avait passé sous les ponts, nos vies avaient repris leur cours… Pourtant, j’avais la trouille. D’abord, j’eus peur que tout aille trop vite. Mais il fallait pourtant rester réaliste : le mariage ne changerait rien entre nous. Et au fur et à mesure que je me rassurais, je fus soudain prise d’une angoisse incroyable, de celles que j’avais rarement eues. Mon père. Il allait falloir qu’on lui annonce. Lui, à qui j’avais passé le plus clair de mon temps à mentir, m’inventant une vie de petite fille bien sage, lui, qui n’avait jamais rien su de ma relation avec Ryan, de mes conneries avec Kurt, plus jeunes, qui avaient fini par mener à sa mort, il allait falloir que j’affronte son regard puritain, ses questions lourdes de sens et autres bondieuseries que je détestais. Le repas de famille le plus ressourçant au monde… En ayant vaguement parlé à Ryan sans aller dans les détails, il savait que ça ne m’enchantait pas vraiment. Mais bon, ce n’était pas comme si on avait le choix, après tout. Et une fois la date calée, j’ai prévenu mon père de ma venue, sans rien dire de plus… et ai acheté les billets d’avion qui nous ramèneraient à notre ville natale, le temps d’un weekend. J’avais hâte, de pouvoir revenir dans ces endroits qui avaient façonné mon identité, n’était ce que le quartier où j’avais grandi. Revoir ma maison, les rues où, bien souvent, Kurt et moi picolions le soir en regardant les étoiles… et aujourd’hui, c’était le grand jour. J’étais nerveuse, en pénétrant dans la salle d’embarquement, et la gamine que j’étais en quittant Seattle refaisait surface. Mon dieu, j’étais ridicule. Perdue dans mes pensées, je regardais la valse des avions qui décollaient et atterrissaient, tentant de me persuader que tout allait bien se passer consciente que je n’étais probablement pas au bout de mes surprises. Il allait être long, ce foutu voyage…
KoalaVolant
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❝ Ryan Haggerty ❞
Modo ϕ And then we go back, this is the moment tonight is the night
Nombre de message : 248 Age : 35 Date de naissance : 19/06/1988 Date d'inscription : 29/01/2018 Emploi/loisirs : Auteur Compositeur Interprète Habitation : Albuquerque Célébrité choisie : Macklemore Multicomptes : Tom Glisson
Lun 4 Juin - 22:26
Troublemaker LauRayan
Vous vous rendez compte que moi, Ryan Haggerty, The Only One, je vais me marier ? Tellement improbable. Moi, le type le moins mature du monde, se couchant à 6h00 pour jouer à la console avec un bol de céréales (mi rhum, mi lait. Oui oui, suite à ma conversation avec @Elliott S. Collins, j’ai essayé et adopté), se levant à 14h00 pour rejouer à la console en mangeant un Burger King quatre fois la semaine. Moi, le type le moins mature du monde, qui mange encore des pom’potes et qui n’aime pas le café. Moi, le type le moins mature du monde, qui fait encore la blague à Laura « t’as une tâche. Pistache, ta grand-mêre des moustaches » et qui se brosse encore les dents avec une brosse à dents Avengers. Jamais je n’aurai imaginé que cela m’arriverait un jour, et pourtant, j’avais bel et bien une bague de fiançailles à l’annulaire.
Qui dit mariage dit rencontre avec la famille. Je dois avouer que je commence un peu à stresser. Depuis quatre ans et demi que nous sommes ensemble maintenant, je n’ai toujours pas rencontré le père de ma future femme. Même lorsque nous habitions encore à Seattle et que nous étions dans la même ville, jamais nous n’avions organisé de rencontre. Il faut dire que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour moi ces dernières années. Dans mon métier, il est tellement dur de rester en haut de l’affiche que les premières années de succès qu’il faut faire d’innombrables sacrifices pour s’inscrire dans la durée. Surtout après un premier album à succès. C’est avec appréhension que je pense à ma futur rencontre avec mon beau-père. D’autant plus qu’il est pasteur ! Qu’allait-il penser de moi ? A plusieurs reprises, j’ai partagé mes doutes avec Laura, mais à chaque fois elle tente de me rassurer. Je lui fais donc croire que ça va mieux, mais je n’en mène pas large.
Nous partons aujourd’hui pour la Ville Émeraude. Je suis tout excité. J’allais retrouver mon chez moi. Dans le taxi nous menant à l’aéroport, je garde les mains jointes sur mon ventre. J’aurai pu prendre la main de Laura dans la mienne, certes, mais je ne tiens pas à ce qu’elle remarque que mes mains sont moites. En effet, depuis toujours, j’ai peur de l’avion. Une peur bleue. J’ai du regarder trop de reportages à la télévision. A chaque fois que je peux éviter de le prendre, je le fais. Lors des tournées US, je pars en bus. C’est plus convivial (ça c’est l’excuse) et surtout plus sécurisant pour moi ! Une fois arrivés à l’aéroport, mes jambes commencent à trembler. Je laisse à Laura quelques mètres d’avance afin de prendre discretos un des cachetons que mon doc m’a filé. Non filons directement au quai d’embarquement, car nous ne sommes vraiment pas en avance, madame ayant au dernier moment voulu faire demi-tour car elle avait oublié son « vernis préféré »…
Nous déposons nos valises sur le tapis et allons-nous enregistrer. L’hôtesse d’accueil commence à ronchonner parce qu’elle « commence à en avoir marre des gens en retard ». Je retire ma capuche, baisse mes lunettes et un p’tit coup de « vous savez qui j’suis ? » plus tard, nous voilà dans le tunnel avec toutes les excuses de la compagnie. Je cherche mon siège quelques instants puis m’installe côté fenêtre. D’un côté, cela me rassure : j’aime voir ce qu’il se passe pendant le vol. D’un autre côté, cela me fait vraiment flipper de voir les ailes vibrer par moment. L’hôtesse de l’air nous balance ses règles et conseils habituels, et blablabla. Je n’écoute plus depuis un moment. J’ai du m’arrêter au « bonjour ». De toute façon, ma ceinture est déjà bouclée depuis longtemps ! Les ongles enfonçaient dans les accoudoirs, j’attends le décollage avec impatience. Plus vite nous aurons décollé, plus vite je me sentirais mieux. Je tourne la tête vers Laura qui dégage une époustouflante sérénité.
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L'amour, l'amour encore et toujours
Dim 17 Juin - 21:53
Troublemaker
Enfin prête, nos valises bouclées et nos petits dej engloutis, nous avions fini par partir… Jusqu’avant que :
- Stooooop ! Attendez ! Demandais-je au taxi qui nous emmenait vers l’aéroport. J’ai oublié quelque chose !
Ryan me lança un regard noir. Nous n’étions déjà pas en avance par ma faute, et ça n’allait pas s’arranger avec ce demi tour. Une fois à la maison, j’ai couru jusqu’à la chambre où j’ai récupéré l’objet de ma déconvenue : mon verni mauve. Je ne pouvais tout de même pas partir sans ! j’aurais l’air de quoi ?! Une fois de retour dans le taxi, j’ai confirmé le départ, avant de m’excuser, bien évidemment, évitant d’abord d’attirer l’attention sur mon vernis, qui pourrait bien déclencher les foudres du chauffeur… et de Ryan, ce dont je n’avais pas franchement envie, j’étais assez stressée ainsi.
Silencieuse, j’ai regardé par la fenêtre tout le trajet, pensant à ce que j’allais bien pouvoir raconter comme bobard à mon père cette fois-ci, essayant par la même occasion de me souvenir des mythos antérieurs à cette rencontre… Cela me coûtait, mais il faudrait également que j’explique la situation à Ryan: j’avais honte, c’était indéniable. Mais il avait le droit de savoir dans quoi il mettait les pieds…
Sortant du taxi, j’ai rapidement attrapé un calmant que mon médecin m’avait prescrit, lorsque j’étais seule à Toronto. J’avais beau aimer cette ville, me retrouver tout d’un coup solitaire ne m’avait pas franchement réussi. Bien évidemment,je refusais d’abuser de ces pilules miracles ; synonymes pour moi d’aveu de faiblesse. Mais en pesant le pour et le contre, je me disais qu’il valait mieux en user, pour une fois, au lieu de faire une crise d’angoisse dans l’avion…
Après de longues minutes d’attente interminable, j’ai finalement pris place à bord. J’avais la gorge serrée, et le coeur qui tambourinait. Si je n’avais pas eu un minimum de cran, je crois que j’aurais pu me mettre à pleurer. Ryan, lui, semblait serein, à regarder par le hublot à travers je pouvais voir les ailes vibrer par moments. Une fois ma ceinture attachée -zone de turbulences oblige !- j’ai posé ma tête sur son épaule, prenant son bras. Prise dans mes pensées, j’imaginais la rencontre qui arrivait à grand pas, et tous ses scénarios -du plus parfait au plus catastrophique, en passant par le plus farfelu-. Je sentais peu à peu que mon cachet faisait effet.Et levant les yeux vers mon chanteur préféré, sentant doucement le calme s’emparer de moi, j’ai lancé dans un sourire :
- Je t’aime, tu sais ?
KoalaVolant
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❝ Ryan Haggerty ❞
Modo ϕ And then we go back, this is the moment tonight is the night
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Ven 7 Sep - 18:01
Troublemaker LauRyan
MAIS COMMENT FAIT-ELLE POUR ÊTRE AUSSI SEREINE ? C’est un truc de malade ! On dirait qu’elle va dans son salon d’esthétique préféré pour un rendez-vous beauté ! De mon côté, j’ai l’impression de foncer tout droit à l’abattoir. Mais est-ce seulement à cause de ce vol.. ? S’il n’y avait que ça, je pourrai peut-être le supporter. Je sors mon bandeau pour les yeux et l’affaire est dans le sac. S’il y a bien une chose que je redoute encore plus, c’est la destination de cet avion ! Et plus précisément ce qui nous attend là-bas : mon beau-père ! En temps normal, je ne stresse jamais. Même avant un concert, je suis plus euphorique que stressé. Mais là, c’est totalement différent. Il s’agit du père de celle qui est amenée à devenir ma femme. Si je ne passe pas le test, je suis fichu. Le « Je t’aime » de cette dernière me réconforte un peu. Je lui répond entre les lèvres, la tête ailleurs.
***
Cela fait depuis plus d’une heure que l’avion a décollé pour la ville de mon enfance. Le décollage et quelques turbulences passés, je me sens mieux. Mon casque audio sur les oreilles, la musique du Rap God Eminem m’aide à m’apaiser. Je sens la respiration de Laura devenir plus profonde, sa tête se faire plus lourde sur mon épaule. Je souris… Une idée me vient alors à l’esprit. Je saisis mon téléphone et ouvre Instagram. Je slide d’abord sur la droite pour voir toutes les photos de bouffe et de Ryan Reynolds que l’application a à me proposer. Après quelques likes sur une dizaine de photos, un nouveau slide sur la droite et je passe en live-insta ! « Hey, salut tout le monde ! Je suis dans un avion pour Seattle avec Laura ! On rentre à la maison » ! A la mention de Laura, je fais un grand zoom sur sa tête à la bouche légèrement entrouverte, tandis que le nombre de spectateurs de mon live croît à vitesse grand V.
Dix milles, trente mille, cent mille, et le nombre ne cesse de grimper. J’attends que celui-ci se stabilise pour faire l’annonce que j’ai en tête. « J’ai lancé ce live car j’ai quelque chose à vous annoncer : ça fait maintenant quelques années que vous voyez Laura en photo ou vidéo sur mes comptes Instagram et Snapchat, peut-être même l’avez-vous déjà croisé à quelques-uns de mes concerts. Aujourd’hui, on rentre à Seattle pour une raison bien précise : je vais pour la première fois rencontrer son père ! *derp face* Ouais je sais, ça craint ! En plus de quatre ans de vie commune, je n’ai jamais vu son paternel. Bon, ce n’est pas comme si j’avais eu beaucoup de temps non plus. Et vous y êtes pour quelque chose mes lapins. Enfin bref, si elle va me présenter à son père, c’est parce qu’après tout ce temps ensemble… attention tenez-vous bien… je lui ai fait ma demande en mariage ! Eh oui mesdames, désolé, je ne suis plus un cœur à prendre ! Ah tiens, la Belle au bois dormant se réveille » !
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L'amour, l'amour encore et toujours
Mer 19 Sep - 13:54
Troublemaker
Je ne peux pas .
Je ne pouvais pas m’empêcher de me répéter cette stupide phrase en boucle. Comme si j’essayais de me convaincre que c’était la pure vérité. Cette rencontre allait être un fiasco, et je le savais. Pas par la faute de Ryan. Il ne savait rien. Ni des mensonges bien écrits que j’avais servis durant toutes ces années à mon père, ni de la vie que j’avais eue à Seattle avant de le rencontrer. Ou du moins… il n’en avait eu qu’un détail. Tout ce qu’il savait n’était que la pure vérité, je m’étais juré de ne jamais lui mentir -sauf la fois où j’avais griffé sa voiture flambant neuve, en tentant le créneau ultime, ok. Mais il y avait prescription ! - mais pour le reste, j’avais souvent éludé,changé de sujet.été à l’essentiel, en prenant soin de ne pas donner trop de détails. Je ne voulais pas lui faire peur. Pourtant, le plus ironique était sans doute qu’aujourd’hui, c’était moi qui avais la trouille. Et si ça ne se passait pas bien ? Et si je me perdais, dans mes mensonges stupides ? Après tout… le temps était passé, il n’aurait pas franchement été étonnant que je ne me souvienne pas de tout ce que j’avais pu inventer, entre couvertures face aux parents de Kurt et autres cachotteries destinées à sauver l’honneur devant mon pasteur de père ; accessoirement aussi en éviter les foudres, qui pouvaient être très impressionnantes, lorsqu’il se mettait en colère… J’essayais d’y voir clair, de trouver une solution sans pour autant prendre un air trop grave -celui-ci aurait mis la puce à l’oreille de Ryan, aussi aurait-il sans doute compris que mon apparence calme n’était qu’une façade, qui aurait pu s’effriter à tout moment-… et de fil en aiguille, mes pensées furent de plus en plus floues ; mon anxiété notoire laissant peu à peu place au calme, à Seattle et aux souvenirs d’enfance que j’y avais laissé… Sans m’en rendre compte, je m’endormais confortablement contre l’épaule de celui qui, s’il ne regrettait pas sa décision, allait devenir mon mari.
***
C’était une voix bien familière, qui m’extirpait de mon lourd sommeil. Et je ne savais pas ce qu’il racontait, mais je pouvais sentir un mélange d’enthousiasme et de fébrilité dans sa voix. De son discours, je ne comprenais pas grand-chose. Seulement des mots clés. « Mariage »,« coeur à prendre », « réveil »… LE MARIAGE. Ma détente ne fut soudain qu’un lointain souvenir, balayée rapidement par mes questions initiales, toujours sans réponses. Ouvrant des yeux ronds comme des soucoupes, j’ai regardé Ryan, tellement serein, innocent, qui déballait notre histoire à son instagram ou son snap… prise de panique, je lui ai fait signe de couper son live. Et d’ailleurs… quelle idée, de faire un live dans un avion ? Il ne savait pas qu’il ne fallait pas allumer d’appareil électronique à bord ?! Tentant de garder un calme que je sentais pourtant me glisser entre les doigts, j’ai hésité, ma main se serrant doucement autour de son poignet. Je n’avais aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir lui dire, ni de comment cette histoire allait se dénouer. Soupirant légèrement, j’ai fini par lâcher :
- Chéri, s’il te plaît… éteins. J’ai quelque chose à te dire.
Moi qui voulais éviter de prendre un air grave, j’avais raté mon coup. Pire encore ; maintenant que j’avais commencé, je n’avais aucun moyen de me défiler… J’en arrivais même à espérer que les hôtesses ne viennent nous couper à coup de « on vous propose un café ? Un plat ? Un film à louer peut être ? » Le coeur et la gorge serrés, j’étais tétanisée. Je luttais pour trouver les mots ; attendant qu’il daigne éteindre son engin de malheur, j’ai finalement explosé :
- J’ai pas été très clean…
Ma voix étranglée, je peinais. Je ne voulais pas me poser en victime. Je n’en étais pas une. J’avais fait une énorme connerie et je devais la réparer quelques années plus tard... Je n’avais absolument aucune excuse, seulement la crainte de perdre les deux hommes de ma vie, à cause d’une stupidité de haut niveau.
KoalaVolant
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❝ Ryan Haggerty ❞
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Ven 5 Oct - 22:23
Troublemaker LauRyan
S’il y a quelque chose que j’adore faire, c’est bien de tourner Laura en ridicule sur les réseaux. Rien de bien méchant, évidemment. Je ne voudrais pas faire de peine à ma petite femme. Mais c’est vrai qu’une petite affiche de temps en temps sur Snapchat ou Instagram me fait bien rire. La dernière photo en date : Laura en pyjama licorne dansant sur Supreme, de Robbie Williams. Sur le coup, j’ai beaucoup ri. Mes abonnés ont liké en masse. Laura… Un peu moins. Ma punition fut terrible, à la hauteur de son esprit sadique : 24h de grève de sexe ! Le bagne ! Heureusement qu’on a pu se rattraper durant les 24 heures qui ont suivi… Et puis comme dirait l’autre : « Quand l’amouuuu’ n’est plous là, mais que reste-t-il pour survivre ici-bas » ?
Sauf que là, j’entends tout de suite à son ton sérieux qu’elle n’a pas envie de rigoler. Ce qu’elle a à me dire est sérieux. Et dès que cela commence à devenir sérieux, je ne suis plus dans mon élément. J’aime tellement jouer au mec qui n’a pas quitté l’adolescence que parfois, souvent même, j’en oublie d’être l’adulte que je suis censé être. Note à moi-même : noter ça dans mon carnet de lyrics pour le ressortir dans une chanson. Je disais donc que ce ton grave ne m’inspire rien de bon. Une hôtesse s’approche de nous afin de nous demander si nous avons besoin de quelque chose. D’un signe de tête, je lui intime de repasser plus tard. Maintenant que l’ambiance pesante est posée, je veux savoir ce qu’il en est.
Je dois avouer qu’elle m’intrigue beaucoup. Comment ça ma Laura n’a pas été très clean ? Qu’aurait-elle pu faire qui justifie un ton si sérieux ? Je pensais jusqu’à aujourd’hui que nous n’avions aucun secret l’un pour l’autre. Nous sommes tellement fusionnels qu’on ne peut rien se cacher, rien ne nous échappe quand il s’agit de l’autre. Me suis-je trompé ? Mais après tout, cela ne peut pas être quelque chose de grave, je l’aurai forcément su. Comme à mon habitude, je tente de chasser mon trouble par l’humour : « Comment ça tu n’es pas clean ? Cela tombe bien que tu m’en parles car j’avoue que moi aussi j’ai failli faire pipi dans ma culotte au décollage. Va aux toilettes si tu veux, je garde ta place au chaud ».
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L'amour, l'amour encore et toujours
Mar 16 Oct - 0:53
Troublemaker
J’avais chaud. La gorge sèche, l’estomac noué, je cherchais désespérément une porte de sortie à cette situation dans laquelle je m’étais mise toute seule d’une main de maître. Je savais que j’étais douée, pour me mettre dans l’embarras, mais tout de même, là, c’était le pompon. Comme un animal pris dans les phares d’une voiture, j’étais tétanisée regrettant cet aveu que je venais de faire à Ryan. J’étais terrorisée. Car non seulement de risquer de perdre mon père dans cette histoire, je risquais avant tout de perdre l’amour de ma vie. A cette pensée, mon coeur se serra. Ma vie sans lui ? Inconcevable, aussi exaspérant fut il. Car pour moi, il représentait bien plus que l’image qu’on pouvait en avoir sur les réseaux sociaux ou dans les journaux. Ryan n’était pas que cette personne extravagante, aux idées parfois délirantes qui défiaient l’entendement, qu’il m’arrivait souvent de ramener affectueusement à la réalité. Il était surtout… Adorable, généreux, rassurant. Il me redonnait la force nécessaire alors que j’avais envie de tout quitter ; de l’amour et plus que de raison. Il était pour moi un frère, un confident, un meilleur ami,bientôt un mari, et cerise sur le gâteau : il faisait l’amour comme personne.
Déglutissant difficilement, j’ai soupiré, fronçant les sourcils. Mon nez se retroussa, comme si une odeur de moutarde s’était soudain présentée à celui-ci ; preuve de plus que cette situation ne sentait vraiment pas bon… A l’arrivée de l’hôtesse, je respire de nouveau, priant pour que Ryan ne commande quelque chose, et que je puisse réfléchir à la meilleure façon de lui avouer tout ça. Mais à le voir lui demander de partir, je me suis mordu la langue. Changement de programme. J’ai attrapé la jeune femme par le bras, la retenant quelques secondes afin de lui bredouiller un truc du genre
– Quelque chose de fort, s’il vous plait.
Et aussitôt le verre en ma possession, je l’ai vidé d’une traite, espérant que ça me réchaufferait le coeur, que ça me donnerait du courage.
A entendre sa répartie, j’ai esquissé un sourire. En temps normal, j’aurais éclaté de rire, en profitant pour lui demander de laisser tomber espérant qu’il se rende compte tout seul du truc… ou mieux encore, qu’il ne s’aperçoive jamais de la boulette que j’aurais pu faire. Mais je ne pouvais pas me permettre de l’envoyer à l’abattoir de cette façon. Prenant sa main que je caressais doucement, j’ai souri :
- Ryan… j’suis sérieuse ! Hésitante, j’ai finalement lâché : Je… j’ai menti. A toi, à mon père… j’suis désolée. Mais quand je t’ai dit qu’il était super cool et qu’il serait heureux d’avoir un musicien dans la famille… j’ai peut-être -sûrement- exagéré. C’est pour cette raison que je lui ai dit que… tu étais avocat ? J’ai tellement honte… mais j’avais peur que mon père ne t’accepte pas, il a les idées tellement arrêtées ! Tu vois l’image des familles bien propres sur elles et irréprochables des années 50 ? pour lui, c’est ça, l’Amérique ! La femme au foyer, à attendre son petit mari, lui pondre des gamins parce que merde, elle est là pour ça, quand même ! Et puis pendant ce temps là, le mari qui part au bureau et ramène la paye salutaire à la sustentation de sa petite famille tel le sauveur moyen, et tous ces stéréotypes plus gros qu’un troupeau d’éléphants… J’ai pensé que si je lui donnais ce qu’il voulait entendre, tout irait bien. Après tout… lui était heureux de savoir que je ne buvais pas, que je ne sortais jamais, que j’étais la personne la plus sérieuse jamais vue, en couple avec un avocat du barreau… Et pendant ce temps là, nous, on pouvait vivre loin de lui, comme on le voulait sans se poser de question… Oh, merde, Ryan, je te jure que je voulais pas … Et puis j’ai plus jamais osé te le dire, j’ai eu peur que tu pense que j’avais honte de toi... J'espère que tu sais que c’est pas le cas, loin de là. Tu sais que je t’aime, plus que tout... je voulais tellement que ça marche, on était ensemble depuis peu à l’époque, et je pensais pas que ça durerait aussi longtemps, mais aujourd’hui, je peux plus avancer sans toi…
Les yeux embués de larmes et les joues rougies par la honte, mon regard s’est figé sur lui. J’avais peur de sa réaction, ayant l’impression de redevenir l’espace d’un instant une gamine de cinq ans qui viendrait de casser un vase ou de foutre le feu aux rideaux. Mais si mes certitudes s’effondraient, j’étais pourtant sûre d’une chose : il était ma fierté, la seule personne avec qui j’étais restée aussi longtemps, et je priais pour que ça dure.
