Why So Serious ?

Tom Glisson

Bonjour! Je m'appelle Tom Glisson mais mes amis me surnomment Tommy. Je suis né(e) à Toronto le 08/05/1990 et j'ai donc 27 ans. Côté coeur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. J'appartiens au groupe Working Class Heroes. Je suis une personne drôle, extravertie, expressive et franche; mais aussi bourrue, perfectionniste et surtout tête en l'air.

Comme je te l'ai dit plus haut, j'ai 27 ans. Bientôt la trentaine. Ai-je peur de vieillir ? Non. C'est le processus de la vie. Tu m'aurais posé la question il y a cinq ans, je t'aurai dit oui. Je n’avais rien de l’hygiène de vie que doit avoir un futur joueur de baseball professionnel. J'étais jeune, insouciant, néo-pro dans le club des Blue Jays de Toronto, profitant de ma vie de futur prodige de la MLB, sortant quatre soirs par semaine avec mes potes du centre de formation. On s'amusait, fumait, baisait. Bref, la jeunesse éternelle, l'insouciance face à la vie. Et puis un jour, en pleine séance d’entraînement, j'ai perdu connaissance et je me suis réveillé à l'hôpital. Après des examens approfondis, on m'a trouvé une tumeur au cerveau et annoncé qu'il me restait 3 mois à vivre. 3 putains de mois... Autant dire que j'étais déjà mort. Mais je ne comptais pas partir sans me battre. Grâce au soutien de ma famille, j'ai combattu le pessimisme des médecins en subissant une très lourde opération et en entamant une très lourde chimiothérapie. Je fus contraint de mettre ma vie et ma carrière en suspens. Chaque jour de traitement repoussait la date butoir. En contrepartie, j'ai perdu toute ma masse musculaire, mes cheveux, j'étais fatigué en me levant de mon fauteuil, je passais mon temps dans un état second. Je ne contrôlais plus mes jambes, mes mains, j'avais besoin d'une aide permanente. Seule la présence quotidienne de ma famille m'aider à ne pas lâcher. Après dix mois à l’hopital, la rémission arriva, et les médecins se montrèrent beaucoup plus enthousiastes quant à mes chances de vivre.

Un nouveau combat se présenta ensuite à moi : la phase de rééducation fut encore plus longue et éreintante. J'avais les muscles atrophiés, flasques et les premières séances de rééducation semblèrent infructueuses et inutiles. La répétition incessante des mêmes mouvements, tous les jours, sans résultat apparent était pire que tout le reste. Il fallut plusieurs semaines pour que les premières améliorations se fassent sentir. Une très longue année plus tard, je remarchais normalement, mais hors de question de courir. Jamais je ne pus rejouer au baseball au niveau national. Etait-ce là une juste punition à mon attitude trop peu professionnelle ? Après tout, aurai-je pu faire carrière, moi qui aie toujours préféré les sorties nocturnes à la vérité du terrain ?

Je suis alors retourné à la fac pour étudier le monde économique du sport, et je suis aujourd’hui recruteur pour le club des Dodgers, le club de baseball de Los Angeles, qui a un club satellite ici, à Albuquerque, où je sonde les talents de demain. Mon job consiste à repérer de jeunes joueurs prometteurs, identifier leur potentiel afin de les envoyer faire des essais à Los Angeles pour les meilleurs d’entre eux. Pour le moment, je découvre ce qu’est le travail, alors que j’ai toujours été chouchouté soit par mes parents, soit par les éducateurs du centre de formation. J’apprends sur le tas, avec une soif que je ne me connaissais même pas. J’estime avoir beaucoup d’ambitions pour l’avenir et je pense avoir la détermination nécessaire pour atteindre le rang des meilleurs de la profession.

Sinon, pour un plan plus large de ma vie, je suis canadien d’origine. Enfant et adolescent, j’avais beaucoup de mal avec les filles. Élevé dans une famille aux moyens modestes, j’avais beaucoup de vêtements achetés au rabais, dans les thrift shop ou les brocantes. Vous rajoutez par-dessus une couche acné prononcée et un appareil dentaire et vous avez une idée générale de mon look de jeunesse. Ce n’est que vers 18 ans que j’ai commencé à prendre soin de moi, à grand renfort de produits contre les boutons, de séances à la salle de musculation et de virées shopping avec mes premiers salaires de joueur de baseball stagiaire. A partir de ce moment, je constatais de nettes améliorations dans ma vie sentimentale. Je profite aujourd'hui de cette nouvelle vie qui s'offre à moi, tout à fait différente de la première.