Les parisiennes anéantissent le monde - Rose PARROT

Rose Parrot

Bonjour! Je m'appelle Rose Parrot mais mes amis me surnomment Rosette. Je suis né(e) à Paris le 16/01/1987 et de ce fait j'ai donc 30 ans. Côté coeur, je suis Célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. J'appartiens au groupe Nice Guys Finish Last. Je suis une personne généreuse, sociable, attentionnée, petite; mais aussi lunatique, solitaire, sensible, tolérante.

Je suis issue d’une famille qui au premier abord semble parfaite, j’ai vécu toute mon enfant dans un grand appartement au standing parisien comme on les aime, moulures au plafond, parquet en point de Hongrie, cheminée dans toutes les chambres. Mes parents étaient eux-même issus de familles bourgeoises. Ils ont toujours eu beaucoup d’argent et ont toujours eu ce qu’ils voulaient. Ils ont eu trois enfants dont je suis la cadette. Nous avons toujours eu ce que nous voulions et dans l’ensemble nous avions une belle enfance, élevés dans une famille bourgeoise à l’éducation stricte.

Tout se complique quand je décide d’annoncer à mes parents que je souhaiterais faire de ma passion mon métier : la couture. J’ai toujours aimé coudre depuis l’âge de mes 7 ans. J’ai découvert cette passion quand, lorsque mes parents sont partis en voyage d’affaires pendant deux semaines, j’ai été gardée par une grande tante. Celle-ci avait une vieille machine à coudre qui trônait sur une table aussi vieille que la maison. Elle aimait recoudre les vêtements de ses amis, de sa famille. Je passais mes journées à espionner ce qu’elle faisait sans qu’elle ne m’aperçoive. Un jour elle aperçut mes petits yeux dépassés de sa table et décida de m’apprendre à me servir de sa machine. Quand je suis rentrée chez mes parents j’ai tout de suite réclamé une machine à moi, mes parents me l’ont offert pensant que ça allait occuper mes longues soirées d’hiver de petite fille. Sauf que ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est que je veuille en faire mon métier. Mes deux frères étaient devenus banquier et médecin, ils voyaient en la petite dernière autant de réussite qu’eux. Ils voulaient m’envoyer en études de droit pour devenir une grande avocate réputée dans la capitale, ce n’était pas mon souhait. Je ne pu faire autrement que de m’inscrire à l’université de la Sorbonne en 1ère année de droit, sinon je pouvais dire adieu à mon argent de poche et à cet âge-là je ne pouvais faire autrement.

J’ai fait mes 6 années d’études de droit, par surprise avec brio. Alors que mes amies de l’époque qui réalisaient un rêve d’être en fac de droit pour devenir avocates, rencontraient de grandes difficultés pour passer chaque niveau, je réussissais avec une grande facilité chaque épreuve, et pourtant ce n’était vraiment pas mon truc.  Depuis, je suis devenue avocat…avec regret. Je vivais une vie assez paisible et calme, je n’avais pas beaucoup d’amis et je ne sortais pas beaucoup, je passais mes soirées sur ma machine à coudre à réaliser de jolies robes bustier, pantalons et autres accessoires…

Mais il y a 6 mois tout a changé. Mon amie Marie a quitté ce monde. Ce soir d’Août, elle n’a pas vu le camion qui franchissait le stop sans s’arrêter. Elle avait fait ses études de droit en même temps que moi, elle m’a toujours soutenu dans les moments de tristesse comme dans les moments de joie. On en a fait des conneries ensemble, nous avions évité plus d’une fois la cage à l’odeur de bière, de clope ou autres herbes et d’individus pas lavés depuis longtemps. Nous étions les seules à rester en contact. Lorsque le téléphone sonna pour m’annoncer cette nouvelle, mon monde s’effondra. Ma vie défila devant mes yeux, ce n’est que mes erreurs et mes regrets qui apparaissaient. Mon échec professionnel et personnel devenait insupportable.

J'ai commencé à regarder sur internet les destinations, je voulais partir et tout changer. Quand j’annonçai à mes parents mon départ pour cette destination si étonnante, leurs yeux ne se refermèrent pas pendant plusieurs minutes. Leur fille qui devait être si droite dans ses baskets, faire des études d’avocate, habiter dans un bel appartement, aller quitter le continent. Ils choisirent de ne plus m’appeler « leur fille » comme si je ne répondais plus à leur critère. Tant pis, ils ne devaient pas être si biens pour ne pas me comprendre.
Mes baguages étaient fermés en peu de temps, de toute façon j’allais tout reconstruire là-bas. Mon billet d’avion était dans mes mains et le siège de l’avion était plus ou moins confortable ca y’est ma vie allait changer.

Le panneau de ma nouvelle ville était devant mes yeux. « Albuquerque ». J’avais loué sur internet un petit appartement sur place mais il allait falloir que je trouve quelque chose de durable dès les premiers jours. Je devais vraiment tout reconstruire, je n’avais aucune connaissance là-bas…