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How to save a life (Francis)

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Mar 1 Mai - 17:00



How to save a life

Vous ne contrôlez presque plus rien. Et à un moment donné, vous n'en pouvez plus de vous battre - de vous acharner - et vous envisagez de tout lâcher. De laisser l'accident... ou je ne sais quoi... se produire.

J'avais pour une fois laissé mes deux enfants seuls à la maison. Ma fille s'occupait de son petit frire le temps de quelques jours histoire que je parte avec Francis. Ce n'est évidemment qu'une histoire de couverture mais il faut rester logique donc je ne me poses pas vraiment de questions. Ce qui me faisait un peu plus mal au coeur c'est de quitter mon fils suite à une dispute où j'ai pu entendre des paroles très blessantes comme "j'aurais préféré que ça soit toi qui partes et pas papa" ou autres phrases en tout genre qui me donne très honnêtement l'impression d'être une mauvaise mère. Mon seul espoir est que les choses seront mieux à mon retour... Si j'ai un peu trop d'espoir ? Fort probablement. Enfin... C'est après plus de trois heures de vol que l'avion se pose à Seattle. C'est dans le W Seattle que je loge, évidemment pas toute seule évidemment.

Je fais donc à l'hôtel les premières choses à faire, comme par exemple prendre possession des lieux, ranger mes affaires où elles doivent-être rangées. Je pourrais aller manger aussi mais je n'ai pas très faim, je suis mentalement ailleurs et je préfère donc manger un peu plus tard. Je ressens uniquement le besoin de prendre l'air. C'est après m'être changée afin d'enfiler un pull épais, un jeans, une paire de bottillons et une écharpe que je me sens prête à partir. Je ne connais pas du tout Seattle mais ce n'est que le cadet de mes soucis, je peux toujours m'y retrouver avec le GPS de mon téléphone ou même en demandant de l'aide aux passants.. Francis est encore là mais le connaissant il aura probablement d'autres choses de prévues ce soir. Il est approximativement dix-neuf heures, je ne voudrais donc pas l'inquiéter inutilement même si je reste dubitative sur le fait qu'il pourrait s'inquiéter. Enfin, pour le principe, je préfère le prévenir.

Je vais prendre un peu l'air, je devrais être rentrée d'ici une heure voir deux heures au plus tard si tu es là, sinon je t’attendrais sans problème..

Je ne prends pas vraiment le temps d'entendre sa réponse que je file et quitte l'hôtel. J'avais ce besoin urgent de me retrouver seule. C'est ce que j'ai toujours fais dès que j'ai l'impression que je pourrais craquer ou autre. Non, je ne dois pas me montrer faible face à n'importe qui et c'est pour ça que je préfère m'éloigner un peu. Ça ne peut que me faire du bien après tout. C'est au Lake Union Park que je trouve finalement refuge. Il n'y a pas grand monde à cette heure-ci donc c'est parfait, ça me permet de digérer un peu. Je suis trop pensive, ailleurs. Je déteste partir dans de telles circonstances mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas laisser tomber Francis après tout ce qu'il fait pour moi. Si j'avais été plus observatrice, j'aurais probablement rapidement remarqué ce qui était sur le point de m'arriver.


(c) Miss Pie

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Jeu 3 Mai - 17:21

How to save a life


Il y avait bien longtemps que les transactions ne m'avaient plus fait peur. J'étais habitué, à la longue. Le traintrain était pour ainsi dire toujours le même: on me commandait des armes. Parfois de simples flingues quasi inoffensifs pour protéger sa famille -ce n'était, j'en conviens, pas le principal business que j'avais développé, mais ça arrivait: des pères de famille un peu trop consciencieux, il y en avait bien plus que certains pouvaient l'imaginer- ou, plus souvent, des cartels mexicains, ou les réputés sons of silence... puis je me procurais ce qu'on me demandait, et finissais par aller livrer, à un lieu de rendez-vous donné. La routine pour moi, et en soi, rien de très compliqué. J'étais une sorte de... serveur, ou de livreur, à votre convenance. Cependant... cette fois-ci, rien de tout cela. Un gang chinois, des gros bonnets, m'avaient demandé l'artillerie lourde, et m'avaient demandé de venir avec mon "associé" au départ, j'avais décidé d'y aller avec Bill, mon bras droit. Je n'avais pas d'associé, mais ça aurait fait le job. Seulement... Ce crétin ayant eu la merveilleuse idée de manger mexicain la veille, il a fini aux urgences: intoxication alimentaire. Quand je lui disais que les chimichangas ne devaient normalement pas avoir un goût de poisson... il se souviendrait sans aucun doute après son lavage d'estomac qu'il m'arrivait aussi de dire des trucs censés. Crétin.

Je ne pouvais pas annuler. Un paquet de thunes était en jeu, et ces mecs là n'étaient pas du genre à se marrer quant à la marchandise. Il me fallait une solution de repli. Et bien que l'évidence aie été très claire dès le départ dans mon esprit, j'ai longtemps hésité, avant de me retrouver face à ce maudit téléphone, composant, fébrile, le numéro d'Angela.

J'étais conscient des risques, qui n'étaient jamais nuls. Le moindre faux pas nous coûterait cher, et pourrait la mettre en danger. Pourtant, je n'avais pas d'autre choix que de lui demander son aide.
Prenant bien le temps de lui expliquer chaque étape, mon coeur devenait de plus en plus léger, alors que je voyais qu'elle comprenait. Et lorsqu'elle a accepté de m'accompagné, je crois bien que j'aurais pu sauter de joie, rien que par soulagement.

Tout naturellement, je suis allé la chercher, après quelques heures, de quoi lui laisser le temps de préparer ses affaires. Je lui devais bien ça. Et une fois arrivé à Seattle, j'ai pris une grande inspiration. A partir de cet instant, tout allait devenir sérieux, et j'avais besoin de me concentrer. Pas trop, je ne pouvais pas aller contre ma nature, et trop de sérieux aurait pu me tuer. Mais pas assez aurait pu être fatal.

Une fois à l'hôtel, j'ai rapidement défait mes valises. Mes hommes de mains arriveraient plus tard dans la soirée, j'avais rendez-vous avec eux pour les dernières vérifications de base. Je savais exactement où seraient les SUV contenant la marchandise, tout était millimétré. Bon dieu, que j'aimais avoir le contrôle de la sorte. Lorsque j'enfilais à nouveau mon costume de trafiquant d'armes -celui qui, à mes yeux m'allait le mieux-, je me sentais soudain tout puissant, confiant. J'avais toujours fait ça, et j'étais doué pour les affaires. J'avais ça dans le sang.
A l'avertissement d'Angie, j'ai hoché la tête. Elle savait à quelle heure tout commençait, et, qui plus est, ce n'était pas un drame si elle était en retard ce soir pour les vérifications. Mais malgré tout, j'ai jugé utile de lui demander:

- Ca marche ! dis moi juste où tu vas, qu'on sache où te trouver en cas de souci !

Pas que j'aie subitement envie de la fliquer, mais cette ville n'était pas Albuquerque, et se perdre aurait pu être la chose la plus stupide pour mettre à mal tout le plan. Cependant, je n'ai pas eu de réponse. Arquant un sourcil, j'ai réfléchi quelques instant. Elle ne semblait pas dans son état normal, et j'ai mis ça sur le compte du stress: c'était sa première transaction -et j'espérais bien que ce soit la dernière- , et bien qu'en temps normal, elle soit le sang froid incarné, il n'y aurait rien eu d'étonnant que d'assister à un pétage de plombs aussi soudain que prématuré...
Regardant autour de moi, j'ai remarqué son portable, sur le lit. Rien n'allait plus. Sans moyen de communiquer, on était morts. Essayant de la rattraper pour lui donner son téléphone, j'ai soupiré, lorsque je me suis aperçu qu'elle marchait plus vite que j'aurais pu le penser.

- Pas le moment de la perdre, bordel !

Ai-je craché, en tentant de la trouver dans la foule. Mais rien. Elle s'était fondue parmi les badauds qui déambulaient dans les rues. Je n'avais qu'une porte de sortie: ma connaissance surprenante de son caractère et de ses petites manies, espérant que tout ce que je savait soit assez fiable pour me mener à elle...

J'ai dit que les transactions se faisaient les doigts dans le nez ? j'ai du oublier de vous préciser que les préparatifs étaient synonyme d'enfer sur Terre !  



KoalaVolant
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