Sans la persévérance tu ne pourras jamais vaincre demain celui que tu es aujourd'hui | Elliott

Elliott "Sam" Collins

Bonjour! Je m'appelle Elliott,Samuel est mon second prénom mais mes amis me surnomment Eli ,Sam ou encore Jawad. Je suis né(e) à Mexico le 18/08/1991 et de ce fait j'ai donc 26 ans. Côté coeur, je suis Célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétéro. J'appartiens au groupe Kill The DJ. Je suis une personne loyale, curieuse, présente pour mes amis et famille, irresponsable; mais aussi Comique, rêveuse, soupe au lait, créative.

J'ai toujours été le genre de mec à dormir au fond de la classe. Pas le plus studieux. Pas le cancre non plus. Juste le mec un peu au milieu: ni trop mal ni trop bien. Il fallait bien dire que je me reposais sur mes acquis surtout, et, comme mon père me le disait souvent, j'aurais pu 'faire tellement mieux, si je m'en donnais les moyens !" Et c'était sans doute vrai, avec le recul. Mais je n'avais aucune envie, déjà à l'époque, de me prendre la tête avec tout ça. J'avais bien mieux à faire. A commencer par apprendre de la vie, que je croquais à pleines dents. Il y avait tant à faire, à voir. A commencer par apprendre de mes propres origines.Je savais à peine d'où l'on sortait, ma soeur et moi. Et je n'en sais que très peu, encore aujourd'hui...

Né un 18 août à Mexico, Mexique, tout comme ma soeur d'un an ma cadette, je peux aujourd'hui affirmer que notre mère nous aimait. Et c'est d'ailleurs bien la seule chose dont on puisse être sûrs, la concernant  -le reste de son histoire étant bien trop flou pour nous... je crois d'ailleurs qu'elle est la seule, à connaître la teneur véritable de tous ces secrets. J'ai vécu les trois premières années de ma vie à Tijuana, où notre mère nous élevait, ma soeur et moi, seule. L'odeur des rues, la chaleur, quelques vagues sensations me reviennent parfois en mémoire, trop petit à l'époque pour avoir de réels souvenirs. Mais les choses ont sans doute dû commencer à chauffer pour elle, lorsqu'elle décida de partir, de l'autre côté des frontières, avec nous et celui qui s'apparenterait alors le plus comme figure paternelle, pour nous deux, alors âgés respectivement de deux et trois ans. grâce à cet homme, nous n'avons jamais manqué de rien. Il nous a tout donné. Un toit, une éducation, tout ce dont on pouvait rêver. Il avait même exhaussé mon vœu le plus cher, qui était, pourtant, sur le papier, irréalisable: désormais, je n'étais plus le grand, dans l'histoire: ses enfants étant plus âgés que moi, et devenant... mes frères ! A vrai dire, je n'ai pas mis longtemps à les apprécier, du haut de mon jeune âge. Et malgré mes dix ans de différence avec le dernier, cela ne m'a pas empêché de m'attacher, de l'aimer et le prendre comme modèle, au grand damn de certains. Léo m'a toujours fasciné, et pour mon plus grand plaisir, embarqué avec lui peu pouvait bien importer ce qu'il se produirait ! l'important pour nous ? faire les cons, malgré les conséquences et les risques, que l'on connaissait pertinemment... On s'en battait pas mal. Et je dois bien admettre que c'est toujours mon cas, aujourd'hui. Qu'importe la situation, j'agis d'abord... pour réfléchir ensuite. Comme quoi, on a pas toujours la même logique que tout le monde, n'est ce pas ?

Enfin soit, je m'égare. Revenons à nos moutons, ou plutôt, en l'occurence, à mon histoire, qui s'annonçait plutôt bien partie, jusqu'au jour où ma mère décida, une fois de plus de se dérober. Cette fois, il n'y avait ni Dan, ni moi, dans ses foutues valises. C'était quoi, le projet, hein ? on était plus assez nouveaux ? on avait cessé de l'amuser ? elle ne voulait plus de nous, alors elle nous a laissés.  Du moins, c'est longtemps ce que j'ai cru. Jusqu'au jour où j'ai compris qu'elle avait fait tout ça pour nous protéger, ma petite soeur et moi. Alors son conjoint de l'époque, le super-papa Collins, nous a adoptés. Et mes demi-frères, sont devenus mes frères pour de bon. Mon modèle était mon vrai frère aux yeux de la loi, mais aussi dans mon coeur.

Mon enfance elle, s'est déroulée sans accrocs. J'étais peut être un peu désinvolte, certains me trouvaient même arrogant. Je savais simplement ce que je voulais, passant mon temps à m'amuser de tout, de rien, à rêver d'une vie ailleurs, de comédie. Shakespeare, Molière, Corneille pouvaient faire bailler d'ennui, moi, ils m'émerveillaient. Alors j'ai appris leurs textes, pour m'amuser. Et tous les jours, récitais une scène, juste pour le plaisir. Ce qui a charmé plus d'une croyez moi. Mais ce n'était pas le cas de Charlie. Elle disait que les intellos, ça la branchait pas. Pourtant, elle m'attirait. C'était fou comme elle m'attirait. J'avais 18 ans, et des rêves plein la tête, composés principalement de Charlie. D'images osées, mais jolies d'elle et moi, de son parfum qui m'enivrait. Avec le recul, je crois qu'elle aurait pu me mener par le bout du nez sans problème. Mais elle avait l'élégance de ne pas jouer avec le coeur des hommes. Miraculeusement, peut être par acharnement, j'ai reussi à avoir Charlie. C'était la seule chose que je voulais. Et elle seule savait que j'avais été adopté. On était heureux ensemble, la question ne se posait pas. Tout était simple. Alors lorsqu'on lui a annoncé sa maladie, j'ai d'abord dévalé des monts, ne comprenant pas pourquoi elle, pourquoi la vie pouvait être aussi dégueulasse. Et puis j'ai foncé, décidé à devenir médecin, persuadé que j'allais la sauver.

Malheureusement, Charlie n'eut pas la chance de voir mes exploits. Par manque de rigueur, j'ai échoué ma dernière année. Et alors que j'étais prêt à repartir pour un tour, toujours aussi déterminé, j'ai reçu ce maudit appel, un soir où je m'y attendais le moins. Cela faisait deux jours, qu'elle était à l'hopital, pour des examens de routine, selon elle. Mais lorsque j'ai entendu la voix éplorée de sa mère au téléphone, j'ai compris. Charlie m'avait menti pour ne pas avoir à me dire au revoir. Ou peut être pour me protéger. Mais sans elle, mon monde s'effondrait. J'étais perdu, et ne savais ni d'où je venais, ni où j'allais. Alors j'ai tout envoyé valser, me réfugiant chez Daniella quelques mois, le temps de me remettre sur pieds.

Aujourd'hui, je fais ce que je sais faire de mieux. J'ai arrêté de jouer les médecins, pour jouer la comédie, troquant ma blouse contre de bien plus beaux costumes. Et si mes frères et soeurs, eux, savent, mon père reste convaincu que je suis le meilleur généraliste d'un petit bled perdu, près d'Albuquerque. Je n'ai pas eu le courage de lui dire. Je ne pouvais pas le décevoir à ce point.

Désormais, je vis la nuit, dors le jour. Vis comme si j'allais mourir demain, parce qu'au fond, une vie, c'est court on peut tout perdre du jour au lendemain. Et puis c'est tellement plus beau, la vie la nuit. C'est là, entre chien et loup, alors qu'il n'y a plus de bruit, que tous les écorchés se retrouvent. Et si la vie nous cogne à tour de bras, je me dis qu'il faut veiller les uns sur les autres, pendant que mes amis dorment autour de moi...